Le tourisme spirituel est en constant essor. Le visiteur en recherche de spiritualité n’est pas forcément pratiquant, ni croyant d’ailleurs.

De plus en plus de touristes envisagent leurs vacances comme une rupture avec le quotidien, une parenthèse propice au ressourcement. Se cultiver, découvrir le patrimoine français, rentrer dans l’histoire d’un lieu, ancré dans une foi et une région, prendre le temps d’une visite apaisante : telles sont les motivations qui conduisent au tourisme « spirituel ».(source : Atout-France)

L’Eglise catholique d’Orléans est affectataire de différents lieux de culte remarquables : la cathédrale Saint-Croix, le sanctuaire de Notre-Dame des Miracles, l’église Saint-Paterne, l’église Saint-Marceau, l’église Saint-Donatien, l’église Notre-Dame de Recouvrance, l’église Saint-Vincent, l’église Saint Jeanne d’Arc et l’église Saint-Aignan et sa crypte.

L’attractivité de l’église Saint-Aignan, même si elle est située dans un quartier un peu reculé et calme, tient en sa beauté architecturale et dans le fait que bien des personnes souhaitent la visiter alors qu’elle est toujours fermée. 

L’exhortation du pape François “La Joie de l’évangile” nous apporte tout ce qu’il faut de motivation pour nous encourager à ouvrir les églises.

L’Église est appelée à être toujours la maison ouverte du Père. Un des signes concrets de cette ouverture est d’avoir partout des églises avec les portes ouvertes. De sorte que, si quelqu’un veut suivre une motion de l’Esprit et s’approcher pour chercher Dieu, il ne rencontre pas la froideur d’une porte close.

En ouvrant une église, le message peut se résumer ainsi : oui, l’Eglise est attentive à tous, même à ceux qui ne font que passer.

L’église Saint-Aignan par ses dimensions, sa beauté, les passants qui pourraient la fréquenter peut devenir un formidable lieu d’accueil, de rencontres et de dialogue. Elle peut être aussi le lieu où les questions sur tous les sujets de la foi et de l’Église peuvent être abordées pour rendre la vie chrétienne visible. Les visiteurs peuvent être  :

• des touristes, 
• des personnes intéressées par l’histoire ou l’architecture (seule église de style gothique flamboyant, avec Notre-Dame de Cléry, dans le département), 
• des cyclotouristes de la Loire à vélo, 
• des jeunes, avec la proximité du lycée St Paul, 
• des pèlerins, 
• des personnes qui se réfugient sur la place comme des migrants, … 

Redonner aux visiteurs de toutes origines des clefs de lecture de l’art chrétien est l’un des enjeux de l’ouverture des églises.

En outre,  ce lieu pourrait convenir, avec quelques aménagements, à des formations en liturgie, à des expositions, des concerts, des rencontres inter-croyants, des propositions pour faire comprendre la foi chrétienne avec un cheminement de type catéchuménal (comme à Notre-Dame de Paris !). 

Nous avons la chance de vivre deux synodes : l’un diocésain et l’autre mondial avec  le pape François.

• Du diocésain, nous pouvons retenir l’accueil et la rencontre personnelle avec le Christ ! Quoi de plus beau que d’inviter à cette rencontre dans le cadre d’une église d’autant que cette rencontre sera soutenue par la prière régulière des séminaristes !

• Du synode mondial, suivons les recommandations du pape François  pour 

une Église synodale : un lieu ouvert où chacun se sent chez lui et peut participer. Le Synode nous offre aussi l’opportunité de devenir une Église de l’écoute : faire une pause dans nos rythmes, réfréner nos angoisses pastorales pour s’arrêter et écouter», a détaillé le Pape, invitant à redécouvrir la prière d’adoration. Enfin, celle de bâtir une «Église de proximité», capable d’amitié, de compassion et de tendresse avec la société et le monde. C’est là le «style de Dieu».

Une Eglise synodale, une Eglise de l’Écoute et une Eglise de proximité : trois enjeux que pourrait remplir l’église Saint-Aignan avec l’aide des baptisés orléanais.